Wakfu: l'histoire parallèle (partie 2) - Les Carnets 10 abonnés

Par CegyYgec

Chapitre 14

"Je ne te crois pas, c'est impossible!
- Mais puisque je te le dis!"

Antoine s'était enfermé dans le bureau de Renée, pour que personne ne puisse l'entendre discuter avec Charles. Ce dernier avait entendu toute l'histoire, mais avait du mal à l'assimiler.

"As-tu seulement une preuve de ce que tu avances? demanda-t-il.
- Renée pourrait te le confirmer, s'il n'y avait pas ce fichu problème de câble!"

Les agents de la GRC ont eu la mauvaise surprise de voir leur connexions radiophoniques et Internet coupée, juste après que l'hélico ennemi se soit posé. Ce n'était qu'un petit problème mineur, mais en période de crise, c'était la pire des catastrophes: on ne pouvait plus suivre en direct ce qui se déroulait à des kilomètres de là.

Soudain, une image apparut à l'écran. La liaison était revenue.

"Tu voulait une preuve? La voilà.

On pouvait apercevoir un serpent géant qui grimpait un immeuble en longeant le tour.

- C'est pas un film, ça? De science-fiction?
- Non, j'en ai bien peur. Mais je dois avouer que je suis aussi surpris que toi, je n'ai absolument aucune idée de l'origine de ce reptile...
- Alors, c'était vrai cette histoire de créatures venues d'un autre monde?
- ... Ça résume assez bien, oui.
- Mais qui aurait bien pu invoquer une bête pareille? dit Charles en désignant le serpent.
- D'après ce que m'a dit Renée, toutes les classes, ou presque, possèdent un pouvoir d'invocation. Mais il n'y a que l'osamodas qui se spécialise dans les animaux. Pourtant, cette taille...
- Alors, c'est un sadomaso-chose qui a invoqué ce serpent?
- C'est impossible, répondit catégoriquement Antoine.
- Pourquoi?
- Parce que..."

Les lumières s'éteignirent d'un coup. La pièce fut plongée dans le noir.

"Aaargh! Après la connexion, une panne de courant! Il fallait bien que ça nous arrive à nous!"

Antoine se précipita dans la salle principale, où tout le monde s'agitait.

- Annabel? cria-t-il. Quelqu'un sait où est partie Annabel?
- Je l'ai vu se diriger vers la salle d'alimentation, l'informa un agent.
- Je suis là Antoine.

Le jeune homme se retourna.

- Qu'est-ce que tu faisait dans la salle d'alimentation? demanda-t-il.
- En réalité, je voulais aller dans la salle des machines, mais je me suis trompée, répondit-elle en souriant. Je voulais remettre la ligne en marche.
- Mais elle est revenue il y a environ 5 minutes...
- Ah? Je n'avais pas remarqué. Je suis quand même légèrement débutante ici....
- Quoi qu'il en soit, tu va pouvoir y retourner. Il y a une panne de courant, et j'aimerais que tu la répares, avec Charles ici présent.
- Hein?! s'exclama Charles, déconcerté. Pourquoi moi? Je ne travaille même pas ici!

Antoine le gratifia d'un coup de coude dans l'estomac.

- J'ai vu comment tu la regardais, lui chuchota-t-il à l'oreille. Ça serait un bon moment pour faire connaissance tous les deux, seuls, non?

Charles rougit.

- Je ne crois pas que...
- Allez, avoue qu'au plus profond de toi, tu le veux.
- Vous manigancez quoi, les gars? demanda l'agente devant eux.
- Rien! répondirent-ils en chœur.
- Charles me disait justement qu'il avait de la connaissance en la matière, expliqua Antoine en poussant le chauffeur dans le dos. Il est totalement d'accord pour t'aider.
- J'en suis ravie" assura Annabel.



Charles n'eut d'autres choix que d'accepter de la suivre. Il jeta un regard vers Antoine. Celui-ci lui fit un clin d’œil.



"Tu me déçois énormément, Wayh.
- Encore une fois, je suis désolé, maitre.
- Désolé? C'est tout ce que tu as a dire?! Désolé?!"

L'homme en blanc et Wayh marchaient côte-à-côte, sur les rampes de bois d'où l'on pouvait admirer la ville. Le riche n'était pas content, pas content du tout.

"De grands pouvoirs apportent de grandes responsabilités, Wayh. Lorsque j,ai fait de toi mon deuxième général, le xélor que tu étais aurait dû comprendre ce que j'attendais de lui.
- ...
- Qu'est-ce que tu avais prévu d'autre, à part me fabriquer une armure?
- Eh bien, détruire tout ceux qui auraient pu se dresser sur votre chemin...
- Et?
- J'ai voulu attendre le moment propice, avec l'aide de Gendiki...

L'homme l'arrêta net.

- Tu savais que Dralbur était mort?
- N...non, je ne savais pas... Qui a pu...
- Ton cher petit protégé, Gendiki. Tu n'es né que pour échouer, Wayh, et ça me déplait. Tout ce que tu entreprends est voué à l'échec.
- Je... je suppose que que le sram a réussi à tuer Gendiki avant de mourir... tenta naïvement le xélor.
- Non. Il semblerait que les morts aient une fâcheuse tendance à revenir: Isaure et Cyrano sont venus le sauver.
- Vous semblez au courant de tout, vous... hésita Wayh, décontenancé.
- Mais c'est parce que je SUIS au courant de tout, rigola le maitre. Contrairement à toi, mon premier général fait du bon travail.
- Ah bon... Deux secondes! se reprit Wayh. Ce n'était pas Dralbur, l'autre général?
- Non, lui était mon bras droit.
- Mais alors qui...?
- Andyspak."

À l'écoute de ce nom, l'aspect déjà terne du masque du xélor sembla blêmir. Il se mit à transpirer comme un fou, et tremblait tellement qu'un peu plus il tombait évanoui.

"A-a-a... Andyspak? déglutit-il. C'est une blague?
- Non, pourquoi? répondit le maitre, totalement calme.

Le xélor se mit à regarder nerveusement autour de lui.

- I-il n'est pas mort? Où... où est-il?
- Je ne comprend pas pourquoi tu sembles craindre plus Andyspak que moi-même...
- Il est le diable en personne! s'écria Wayh. Il possède des pouvoirs démoniaques infinis, et personne n'a jamais survécu à une rencontre non-amicale avec lui. Et même amicale, c'est pas peu dire!

Le xélor ne parlait plus qu'à lui-même, et se trépignait en bougeant un peu partout.

- Waouh...! s'exclama l'homme en blanc. Même absent, Andyspak arrive à faire faire peur jusqu'à rendre les esprits forts au seuil de la paranoïa... Décidément, il faut qu'il me donne son mode d'emploi!
- Il n'est pas absent! Il est là, je le sens! Peut-être cet arbre, là, ou la roche, là-bas!
- Tu divagues, Wayh.
- Il est partout, partout à la fois..."

Le xélor s’accroupit sur le sol, les bras par-dessus sa tête. Il s'était tu, mais continuait à trembler. Il gémissait comme un bébé. L'homme s'approcha de lui.

"J'aurais aimé te le dire dans d'autres circonstances, mais tu n'es qu'un déchet, Wayh. Si je t'avais accepté, ce n'était que pour l'armure. Mais maintenant, tu me seras plus utile mort que vivant!"

À l'aide de sa main droite, il traça lentement un immense cercle dans le vide. Un genre de portail bleuâtre apparut dans le vide.

"Adieu Wayh."



Avec sa main gauche, il superposa un deuxième cercle lumineux sur le premier. Le xélor leva la tête; la dernière chose qu'il vit fut l'immense laser qui le désintégra.Page précédentePage suivante

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