Wakfu

Wakfu: l'histoire parallèle (partie 2) - Les Carnets Nombre d'abonnés10 abonnés

Les contes du vieil Enutrof -> Wakfu: l'histoire parallèle
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Chapitre 8

La recherche du pourquoi



L'aube se levait tranquillement, laissant transparaitre les faibles rayons du soleil du matin à travers les nuages. Auriny, Rémiro, Simon et Lily déjeunaient autour de la table de la cuisine en compagnie de Renée. Rémiro engouffrait tout comme un goinfre, et en redemandais encore plus. "Il a besoin de beaucoup d'énergie, je suppose" se dit l'eniripsa juste à côté. La féca prit la parole.

"Je suis fière de vous les enfants. En 24 heures, vous avez réussi à progresser plus que ce que j'avais espéré. Je dois avouer que vous êtes impressionnants.
- Et nous? demanda Simon. Moi et Lily, on ne s'est pas entrainé!
- Vous êtes encore trop jeunes. Vos pouvoirs ne sont pas assez développés, je ne veux pas vous inclure dans le danger.
- C'est pas juste...

[image]"Et nous? Moi et Lily, on ne s'est pas entrainé!" "Vous êtes encore trop jeunes"


Auriny prit l'initiative de changer de conversation, qui allait tourner au vinaigre.

"Madame Walker?
- Tu peux m'appeler Renée.
- Il y a une question qui me tracasse depuis déjà un bon bout de temps, madame Renée, continua l'eniripsa. C'est à propos de la proposition de Gendiki. Il semblerait qu'avec nos parents, vous formiez une sorte de groupe, non? On devrait se réunir, créer une mini-armée et vaincre Wayh avec nos pouvoirs...
- Désolé, petite, mais ce n'est pas possible, dit tristement l'agente. Nous ne sommes plus que deux.
- Deux?
- Moi et Altroo. Nous n'étions qu'une petite poignée à espérer le retour sur le Monde des Douze. Beaucoup d'entre nous se sont éparpillés, et se sont habitués à cette planète... Même Altroo a abandonné tout espoir. Sans ce prophète, nous ne pouvons rien faire.
- À propos d'Altroo... Il est vraiment le père d'Èvanovich? Ils ne se ressemblent pas du tout!
- C'est à cause de sa mère. Le crâ est jadis tombé amoureux d'une adepte du dieu assassin, fatale erreur! Sa fille a été éduquée sous la pression de la trahison et de la cruauté. Et, évidemment, un jour, il arriva ce qui devait arriver: menacé de mort, Altroo dut tuer sa femme.
- Triste...
- Il a pensé au suicide, mais a été sauvé par le prophète qui lui a proposé de retenter sa vie ailleurs. Sa fille l'a suivi...

Soudain, un téléphone se fit entendre.

- C'est peut-être Antoine qui m'apporte des nouvelles.

Elle prit le combiné.

"Allo?
- Madame Renée Walker? demanda une voix qui n'était pas celle d'Antoine.
- Elle-même. Qui êtes-vous?
- C'est Charles à l'appareil.
- Charles? Le chauffeur d'Odo? C'est drôle, d'habitude, c'est lui qui m'appelle...
- Justement, c'est à propos de monsieur Fumio que je vous ai contacté.
- Comment va-t-il? questionna la féca.

Elle fut répondu par un silence gênant.

- Alors? s'impatienta-t-elle.
- ... Le mieux est que vous veniez voir par vous-même chez lui" conclu Charles sans le moindre enthousiasme.

La communication se rompit. Le chauffeur avait raccroché. Elle se tourna d'un air grave vers les enfants.

"Auriny, Rémiro, vous venez avec moi.
- Mhborkwâ? demanda le iop, encore la bouche pleine.
- Pourquoi on ne peut pas venir? demanda l'enutrof.
- C'est peut-être dangereux.
- J'ai pas peur! s'exclama Lily. Chelpot m'a dit de ne pas avoir peur!
- C'est non-négociable, coupa Renée. Vous ne venez pas."

Simon fit un clin d’œil à Lily. Alors que l'agente de la GRC allait passer la porte qui menait à la cuisine au halle d'entrée, il fit de grands mouvements d'au-revoir avec son bras.

"Bonne chance! cria-t-il par-delà la pièce. Ne vous inquiétez pas pour nous, j'ai trouvé une carte de crédit qui trainait (dans un portefeuille), et nous avons bien l'intention de l'utiliser. Il y a plein de bons sites sur le web, comme EBay. On va bien s'amuser! Je peux même vous acheter une nouvelle maison si vous voulez. Celle-ci fait un peu crade, vous ne trouvez pas?
- Je déteste les enutrofs...

___


Les phares de police clignotaient en boucle. Deux ambulance et une équipe de pompier avaient été appelés en renforts. L'ambiance s'était calmée, et les agents passaient au peigne fin la maison d'Odo Fumio pour y trouver des indices quelconques. Charles était assis sur les escaliers du perron, devant le bâtiment, et attendait patiemment l'arrivée de la chef de la police fédérale. Son attente ne fut pas longue; une voiture noire se stationna, et Renée Walker en sortit, suivi de ses quatre protégés.

"Ah, Renée, enfin! Je savais que vous viendriez, salua Charles.

L'agente de la GRC regarda autour d'elle.

- Où est Odo? Je ne le vois pas. Et c,est quoi ce cirque ici?

Le chauffeur baissa les yeux d'un air triste.

- Quoi? interrogea Renée, soudain inquiète.
- Il... il est à l'intérieur...
- Odo!"

Elle se précipita en courant à l'intérieur. Dans la pièce du salon, devant un ordinateur débranché, une forme blanche reposait dans une civière. Elle tomba à genoux devant l'apparition funeste. Au travers du linceul mortuaire, les paupières d'Odo Fumio avaient été fermées à tout jamais. Renée se laissa tomber sur le corps sans vie du détective.

[image]Au travers du linceul mortuaire, les paupières d'Odo Fumio avaient été fermées à tout jamais


"Pourquoi? Pourquoi? se lamenta-t-elle en pleurant doucement sur le drap.

Auriny s'approcha, et s'agenouilla aux côtés de la féca en versant une larme.

- Pourquoi il a continué? J'avais pourtant tout essayé pour... pour... continua-t-elle.
- Vous étiez proches? demanda l'eniripsa.
- C'était mon mari, autrefois. Il est l'un des premiers à m'avoir appris à survivre dans ce territoire inconnu. Il travaillait à la GRC, à l'époque. Odo m'a trouvé un emploi très rapidement.
- Pourquoi n'êtes-vous plus ensemble?

Renée essuya une larme.

- L'amour fait parfois des choses qu'on ne comprend pas. Il a perdu foi au système gouvernemental, alors que moi j'étais en faveur de ces principes.. C'était peut-être à cause de ça, ou peut-être parce que j'avais peur pour notre futur. Il n'était qu'un simple humain, alors que moi... Nous avons fini par divorcer.
- L'amour résiste à l'épreuve du temps, dit Auriny pour la consoler. Et à la mort aussi. Tant que vous vivrez, il vivra avec vous, dans votre cœur.

La femme se tourna vers l'eniripsa, et la regarda dans les yeux.

- Vous, les eniripsas, avez toujours été doux avec tout le monde. Tu es très gentille de te soucier de moi, Auriny. Mais je dois passer au travers de cette étape et, pour cela, les fautifs doivent payer.

Elle se tourna vers Charles qui venait d'entrer dans la salle.

- Est-ce qu'on a quelque chose qui permettrait de découvrir l'identité de l'assassin?
- En fait, on l'a déjà trouvé. Il est mort.
- On a retrouvé son corps?
- Corps n'est pas le terme exact. Squelette, plutôt.
- Vous pouvez répéter?
- C'était un squelette, qui possédait une sorte de peau membranaire sous un costume assez macabre. Tout porte à croire que c'est l'assassin, puisqu'on a retrouvé les armes du crime à ses côtés, malgré le fait qu'il possède toutes les caractéristiques de quelqu'un qui est mort depuis très longtemps. On le prépare présentement à l'autopsie...
- Annulez l'autopsie, vous allez l'enterrer dans un cimetière.
- mais...
- Ordre du gouvernement.
- Bien madame."

Le cellulaire de Renée sonna. Elle fit signe à Charles d'attendre un instant.

"Oui?
- Renée? C'est Antoine.
- Antoine? Tu as du nouveau?
- Oui!

La voix était toute excitée de l'autre côté de l'appareil.

- On a retracé Wayh!
- Déjà?
- Cette fille, Annabel, en plus d'être super sexy, est une génie! Grâce à elle, on a réussi à localiser la planque de la bande en un temps record! Il s'agit d'un vieil immeuble de l'armée, abandonné depuis très longtemps, qui se trouve en banlieue de Montréal.
- Envoie-moi les coordonnées, et envoie un équipe sur les lieux.
- C'est déjà fait."

Renée Walker ferma le téléphone. Elle se tourna vers le chauffeur, qui se demandait ce qui se passait.

"Désolé, mais nous devons partir. Le devoir nous appelle."

Rémiro sourit. S'il y a bien une chose qu'il valait la peine de comprendre, dans la vie, c'était les combats. Et ce qu'il avait compris en écoutant Renée parler se résumait en un mot: baston.Page précédentePage suivante
21 commentaires :
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andyspak626Hors ligne
06/12/2011 (17:45)
Mort de rire le coup de Simon ^^! Alors, Renée va-t-elle laisser 2 enfant chez elle, alors qu'ils pourraient se faire attaquer.

Je pense pas, son sens du devoir (et surtout celui de l'économie ^^!) vont la forcer à les embarquer.
J'imagine bien durant la bataille finale, le boss ultime qui s'agenouille devant Simon, pour que ce gamin lui rendent sa carte bancaire!

Simon, plus escroc que lui, tu meurt ^^!
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